Il est d’un sinistre, ce blog ! Si ce n’était pas le mien, je crois que j’arrêterais carrément de venir. Je remercie mes persévérants blogfriends, ainsi que mes amis feoinnzi, zonxlkhr, xmpzjdh et compagnie qui ne se sont pas découragés nonobstant mon courrier quelque peu réfrigérant à leur adresse et qui continuent à se presser, nombreux, dans mon piège à spam.
Pour vous récompenser, une petite ouliperie, que même si ça ne fait rire que moi, c’est déjà ça de pris. Pasque c’est pas pour dire, mais dans mon chez moi ça rigole moyen. On a beau mettre la télé à tout péter ce soir, pas moyen de nous tirer un sourire. Bon, vous me direz, nous n’avons qu’à changer de chaîne : sur Arte ce soir, c’est « le Protocole des sages de Sion », suivi d’une émission sur Vichy (pas l’eau, hein, la pastille qu’a eu du mal à passer). Je pense qu’ils n’avaient pas les droits pour Nuit et brouillard, sinon, ils ne nous auraient pas privé de ce frais moment de franche amicalitude pour nos semblables.
Pourtant la soirée avait plutôt bien commencé, Mademoiselle Moizelle, après s’être enquis de la composition du menu vespéral, hurlait à qui mieux mieux : « Je ne veux pas manger de violons, je veux des pasghettis » et j’avais constaté, consternée (ou non), que mon cher et tendre classait les couverts par catégorie dans le lave-vaisselle (comme il ne l’a fait qu’une fois, je pense qu’il s’agit d’une expérience de l’extrême, genre « t’es pas cap », surtout que, et c’est très curieux, c’est un joyeux bordel dans le tiroir à couverts)*.
Or donc, foin de tergiversation, une petite ouliperie (NP+5, A+5, SM+5, SF+5). Pour rester dans le ton, je vous propose un extrait des Mémoires de guerre du général de Gaulle, (nous avons aussi les mémoires de Churchill, en stock, mais c’est une traduction et je trouve que le texte perd de sa pertinence et de son sel).
« Ce qu’il y a, en moi, d’affectif, imagine naturellement la France telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. »
(Mémoires de guerre - L’appel (1940-1942), Paris : Plon, 1954, p. 1)
devient donc :
Ce qu’il y a, en moi, d’affilé, imagine naturellement la Galaxie telle la prise des contenants ou la maestria aux friandises des murex, comme vulcanisée à une désuétude emmétrope et exclamative.
C’est beau, non ? Non ? De toute façon, c’est tout pour ce soir. Bientôt, des nouvelles de la farlouse, qui le mérite bien.
*S’pas la peine de venir faire les lèche-bottes avec des réflexions du genre « ben au moins, il range la vaisselle dans le lave-vaisselle », c’est irrecevable, mais je ne peux pas vous dire pourquoi étant donné que je me suis aperçue que certaines personnes que je connais dans la vraie vie sont arrivées subrepticement sur ce site et que, du coup, je suis un peu obligée de me contraindre dans ma création artistique si c’est pô dommage ça, ma pôv dame !